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La chapelle Saint-Jean

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chapelle - © Citou

La chapelle Saint-Jean

Au bord de la rivière, sur la rive droite en aval du village, l'église St-Jean l'Evangéliste, offre un joli coup d'œil. Un narthex en marque l'entrée primitive et l'abside en cul de four évoque les styles carolingien et roman. Cette église occupe l'emplacement d'un modeste monastère construit vers l'an 780 par quelques moires venus d'Aniane, et qui fonderont, par ailleurs, l'Abbaye de Caunes. En 791, le petit monastère portait le nom de St-Johannis in exitorio. Le toponyme actuel en est directement issu ; au fil des siècles, il a évolué de la manière suivante : EXITORIO - EXEQUARIENSIS - EISSETOR - ISSITOUN - CITOU. 

 

Au début du XIIIe siècle, (il s'agissait de faire contrepoids à l'hérésie albigeoise) la chapelle du monastère, vide de ses moines depuis fort longtemps, a fait place à une église paroissiale, reconnue comme telle par l'abbé de Caunes en 1236. 

 

Au XVIIe siècle, elle a été agrandie et disposée différemment. Témoin de ce remaniement, le portail, surmonté de la date gravée dans la pierre : 1659. Des fresques, découvertes récemment dans le chœur, doivent dater de cette époque ; peut-être en avaient-elles recouvertes de plus anciennes (Renaissance) ? On a dernièrement mis à jour les restes d'un autel du XIVe siècle, orné de statues figurant les 12 apôtres. Les têtes sont abimées, comme martelées et cette dégradation a pu être l'œuvre, au XVIe siècle pendant les guerres de religion, des soi-disant Huguenots qui occupaient le château de Lespinassière et en furent délogés en 1582.

 

Au XVIIIe siècle, à la suite d'une épidémie de choléra vers 1747, l'église a pris pour second patron, St-Sébastien, fêté annuellement depuis lors, le dimanche le plus proche du 20 janvier.

 

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